À l'insu de mon plein gré (juillet 2012)

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Moi qui entretiens avec la vérité une relation exigeante, non par vertu, mais par idiosyncrasie (un probable mélange de dressage neuronal familial et salésien…), je me suis surpris à dire des choses fausses persuadé sur le moment que je disais vrai… Ce qui inquiète pour la faillibilité de mes jugements ou de mes affirmations et m’enseigne sur les mécanismes de la mémoire qui restitue des trames avec des trous que l’imagination remplit parfois en toute bonne foi !

J’ai lu et aimé l’oeuvre de Robert Misrahi, il y a très longtemps. Nous nous sommes croisés et manqués à plusieurs reprises pour des questions d’intendance. Puis, un jour, nous avons fini par fixer un rendez-vous et devenir amis. J’ai dans ma bibliothèque l’oeuvre complète de ce philosophe que je tiens en haute estime et je désespère que son trajet philosophique impeccable, jamais souillé par les idéologies pernicieuses du XXème siècle, n’ait pas été reconnu à sa juste valeur.

J’ai récemment relu l’oeuvre éthique de Robert Misrahi et ressorti les trois volumes de son Traité du bonheur : Construction d’un château (1981), Ethique, politique et bonheur (1983) et Les actes de la joie (1987). Le deuxième comporte une dédicace de l’auteur à ma directrice de thèse, et je me revois dans son petit bureau, lorsque je venais lui soumettre les chapitres de mon travail en cours, le jour où elle me tendit le volume en me disant que, vu mon hédonisme, ce livre était pour moi. Il lui arrivait, de temps en temps, de me donner des livres. La dédicace témoignait : elle m’avait offert celui-ci.

Les livres sur mon bureau, dans le désordre, je relis soigneusement pour prendre des notes et mettre en fiches. Les couvertures se gondolent doucement sous la chaleur du soleil de printemps qui rentre par la fenêtre. Les papiers se...

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