Philosophes carnivores, homophobes, misogynes, phallocrates,&nbsp;antisémites, esclavagistes, féminicides &amp; C° &nbsp; "Du passé, faisons table rase"&nbsp;L’Internationale. Je propose que nous brûlions les œuvres complètes d’Empédocle, dont ce qui reste de son immense poème De la nature, car, quand il s’est jeté dans l’Etna et que le volcan a rejeté sa sandale, elle était en cuir, donc non végane. &nbsp;Je propose que nous brûlions les œuvres complètes de Platon au motif qu’avec Socrate il n’a cessé de faire la promotion de la pédophilie, notamment dans Le Banquet mais aussi dans Alcibiade.Je propose que nous brûlions les œuvres complètes d’Aristote, le maître d’Alexandre, qui justifie l’esclavage dans sa Politique. Il dit qu’il existera tant que les navettes des métiers à tisser ne fonctionneront pas toutes seules.&nbsp;Je propose que nous brûlions les œuvres complètes d’Épicure, notamment sa Lettre à Ménécée qui théorise la frugalité, car le philosophe faisait parfois bombance avec un petit fromage, or la fabrication de celui-ci suppose l’exploitation des chèvres et des brebis dont le lait se trouve détourné de leurs petits qui devront de ce fait être tués.&nbsp;Je propose que nous brûlions les œuvres complètes de Diogène, notamment sa République, même si elle a déjà complètement disparu, mais je m’en moque, parce qu’il exploitait intellectuellement les animaux, le chien notamment, mais aussi les souris, les grenouilles et les poissons, mais surtout parce qu’il mangeait de la viande et du poulpe cru.Je propose que nous brûlions les œuvres complètes de Cicéron, dont La vie heureuse, parce qu’il couchait avec sa jeune servante, lui too, même s’il l’a épousée en secondes noces.&nbsp;Je propose que nous brûlions les œuvres complètes de Sénèque, antisémite comme Cicéron, parce qu’il estimait que la Nation juive était scélérate. On dit même que...

Dans ce texte mordant d'ironie, Michel Onfray s'oppose à tous ceux qui veulent déboulonner&nbsp;les&nbsp;statues, débaptiser les noms de rue&nbsp;et interdire les journaux et les auteurs&nbsp;qui ne leur&nbsp;conviennent pas.

Dans ce texte mordant d'ironie, Michel Onfray s'oppose à tous ceux qui veulent déboulonner les statues, débaptiser les noms de rue et interdire les journaux et les auteurs qui ne leur conviennent pas.

Michel Onfray répond à cette question d'abonné.Image: Madame Anastasie, par Gill

On pourra dire un jour qu’il fut un moment où la démocratie s’est effondrée. Et ce jour est venu Je ne crois pas forcer le trait, ni même exagérer. Je ne crie pas au loup. Je ne suppose pas ou ne suppute pas. Pas plus je n’extrapole. Je ne fais pas un effet de rhétorique. Je ne grossis ni ne dramatise. Je constate juste qu’une loi, une simple loi, va bientôt transformer la démocratie en un vieux souvenir, un très vieux souvenir. On dira bientôt: jadis on pouvait dire et écrire ceci, on pouvait publier ou faire un film sur cela, on pouvait débattre de tel ou tel sujet, on pouvait assister à une conférence sur cette question ou bien sur celle-là, on pouvait inviter des gens à assister à un plateau contradictoire avec des individus qui ne pensaient pas la même chose et échangeaient leurs points de vue sans s’insulter ou se mépriser, s’invectiver ou s’injurier, on pouvait plaisanter, rigoler, pouffer avec telle ou telle blague, mêmes pas forcément drôles, mais, aujourd’hui, on ne le peut plus. On dit déjà, en voyant dans les derniers mois que des librairies sont incendiées, des conférences interdites, des représentations théâtrales empêchées, des autodafés effectués au sein même d’une université avec le livre d’un ancien président de la République, des invitations d’intellectuels annulées, des conférences ajournées, des penseurs inscrits sur des listes noires, des empêcheurs de penser en rond licenciés, évincés, privés de subventions publiques, des humoristes ou des présentateurs météo sortis de scène ou mis à la porte, que la liberté de penser et de s’exprimer sont en lambeaux sans que cela ne gêne ni le président de la République ni les médias de la bien-pensance à ses ordres, bien au contraire: ils travaillent à ce projet. &nbsp; Cette loi porte le...

Une première chose sidérante est qu’un homme radicalisé et connu comme tel dans son service ait pu être habilité "secret défense"&nbsp;par l’Etat français afin de travailler pendant plus d’une décennie dans le cœur nucléaire du renseignement pour la lutte contre le terrorisme notamment islamiste. Que dirait-on d’un paysan qui nourrirait tous les jours un renard au cœur même de son poulailler? Qu’il est cinglé? Oui, et on aurait raison… Une autre chose est qu’on apprend de la bouche même du ministre de l’Intérieur auditionné par les sénateurs qu’il existe actuellement une vingtaine de policiers radicalisés mais qui sont suivis nous dit Castaner -par des fonctionnaires parmi lesquels se trouvent peut-être aussi des radicalisés pas encore détectés? Que dirait-on cette fois-ci d’un paysan qui nourrirait tous les jours un élevage de renards au milieu de ses poules? &nbsp;Qu’il est vingt fois plus cinglé que le précédent. Et l’on aurait encore raison… La question des journalistes et des éditorialistes est: "que faut-il en faire?", et chacun de piquer du nez dans son assiette médiatique. Les plus audacieux évoquent un reclassement -ce qui, en filant la métaphore, signifie: on déplace les renards, mais on les garde pas bien loin des poules, à portée de gorge… La gauche crie à l’islamophobie: un radicalisé est peut-être un terroriste en puissance mais dire qu’il l’est en puissance est un procès d’intention, il faut qu’il le soit en acte. Et encore car, quand le terroriste en puissance est devenu terroriste en acte et qu’il a laissé quatre cadavres dans leur sang sur le sol, on finit tout de même par expliquer que la tuerie n’a rien à voir avec l’islam, qu’on pratique l’amalgame, etc. De bonne âmes frottées de sophistique vont même jusqu’à affirmer que le policier ayant arrêté le terroriste dans sa course aurait pu tirer...

"Les guerres civiles commencent toujours à bas bruit." Jean-Pierre Chevènement, Le Point, 10 octobre 2019.

"Les guerres civiles commencent toujours à bas bruit."Jean-Pierre Chevènement, Le Point, 10 octobre 2019.

Recherche

Recherchez un article ou une vidéo parmi l’ensemble des publications.

L’EPURATION ETHIQUE

Vous êtes-vous déjà censuré à l'écrit?

Ce fascisme progressiste qui vient

A BAS BRUIT