Michel Onfray répond à cette question d'abonné.

La caricature est-elle une pratique caractéristique de l’Occident ?

Il Foglio&nbsp: Quel genre d'événement historique a été le 7 octobre&nbsp? Boualem Sansal l'a défini comme un «&nbsptremblement de terre religieux&nbsp». Michel Onfray&nbsp: C’est un pogrom comme il y en eut dans la Russie du XIXème siècle. C’est aussi un genre de réplique de ce que fit le III° Reich, mais avec de moindres moyens , ceux de Gaza qui, d’une certaine manière, avec le retrait d’Israël en 2005, c’est-à-dire il va y avoir bientôt vingt ans, ressemble à s’y méprendre à un État sauf papiers en attestant.&nbsp; Avec cette liberté offerte par Israël, Gaza a mené une économie de guerre, comme Hitler entre 1933 et 1939, pour préparer un assaut entre 2005 et 2023 - la Tchécoslovaquie et la Pologne pour l’un, Israël pour l’autre. Car l’argent qui est arrivé à Gaza en quantité, dont des sommes considérables en provenance de l’Europe maastrichienne, n’a pas servi à créer des occasions de prospérité pour le peuple palestinien mais des infrastructures militaires.&nbsp; Ce dont témoigne le réseau souterrain, une centaine de kilomètres dit-on, qui constitue une machine de guerre destinée à servir, donc à attaquer les Israéliens et sûrement pas à protéger la population gazaouie. &nbsp;&nbsp;Car cette population civile sert de bouclier humain puisqu’il existe une liaison entre ce qui est nommé le métro de Gaza et, en surface, des infrastructures civiles que sont des écoles, des hôpitaux et des immeubles. Les cerveaux de ce terrorisme-là vivent à l’étranger, au Qatar entre autres, et, sans états d’âme, ils exposent au feu des enfants, des malades, des civils, donc des femmes, des enfants et des vieillards, afin de pouvoir accuser Israël de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre, de génocide dans une bataille de communication planétaire.&nbsp; Il Foglio&nbsp: Comment expliquez-vous une telle haine occidentale contre l'État juif&nbsp? Michel Onfray&nbsp: L’antisémitisme procède...

Le philosophe a récemment accordé un entretien au quotidien italien Il Foglio. Au programme&nbsp: Israël face au Hamas, l'Occident, l'antisémitisme, et le rôle trouble d'une certaine gauche dans sa montée.

Le philosophe a récemment accordé un entretien au quotidien italien Il Foglio. Au programme : Israël face au Hamas, l'Occident, l'antisémitisme, et le rôle trouble d'une certaine gauche dans sa montée.

Michel Onfray était récemment invité pour une conférence au collège académique de Netanya, en Israël. Il a notamment répondu aux questions de Lise Benkemoun.

Michel Onfray répond à cette question d'abonné.&nbsp;

Pourquoi l'ennui, ce sentiment de vide, semble-t-il emplir nos sociétés occidentales?

Michel Onfray répond à cette question d'abonné. 

Allez-vous lire le dernier livre d'Emmanuel Todd, « La défaite de l'Occident » ?

La Stampa&nbsp: Quelles sont les racines de l’antisémitisme qui a explosé en France et en Europe après le 7 octobre&nbsp? Il s’agit d’un phénomène latent dans la société ou plutôt d’une nouvelle vague d’haine arrivée après l’attaque de Hamas à Israël&nbsp?Michel Onfray&nbsp:&nbsp;C’est à l’évidence le coût d’un demi-siècle de naïveté universaliste européiste. L’Europe maastrichienne croit qu’il n’y a ni groupes, ni masses, ni tribus, ni communautés, ni identités, ni nations donc, mais seulement des individus atomisés, des consommateurs, qui vivent les uns à côté des autres, mais jamais les uns avec les autres. Cette façon de vivre à côté a créé des agglutinations communautaristes qui revendiquent toujours plus de droits pour eux, certes, mais aussi et surtout contre autrui.&nbsp;Le refus de souscrire aux thèses du choc des civilisations, au prétexte qu’y souscrire serait les créer, a laissé prospérer pendant tout ce temps-là tout ce qui rend possible ce choc des civilisations.L’islam n’est pas soluble dans le judéo-christianisme par sa haine structurelle des Juifs –&nbsp;lire ou relire le Coran, les Hadiths et la Sîra – mais il refuse également une terre au peuple Juif. Le pogrom du 7 novembre a libéré en France ceux qui, Français ou vivant en France, ont pour patrie une Palestine fantasmée par le militantisme antisioniste.&nbsp;&nbsp;La Stampa&nbsp: Dans quelle partie de la société cet antisémitisme s’exprime-t-il le&nbsp;plus en Europe&nbsp;?Michel Onfray&nbsp:&nbsp;Dans ce peuple dans le peuple qui refuse l’assimilation républicaine française et entend d’abord vivre contre les principes du peuple hospitalier en appliquant des principes tribaux inséparables du patriarcat, de la phallocratie, de l’homophobie, de la misogynie, de l’antisémitisme donc,&nbsp;d’une religion pour laquelle ce qui est écrit et pensé au VII° siècle de l’ère chrétienne doit pouvoir être vécu à la lettre dans un siècle qui engage sa transition transhumaniste avec le...

Dans&nbsp;la foulée de la manifestation contre l'antisémitisme du 12 novembre dernier, Michel Onfray a été interrogé par&nbsp;La Stampa,&nbsp;l'un des plus grand quotidiens d'Italie. ©&nbsp;ROMAIN DOUCELIN/SIPA

Dans la foulée de la manifestation contre l'antisémitisme du 12 novembre dernier, Michel Onfray a été interrogé par La Stampa, l'un des plus grand quotidiens d'Italie. © ROMAIN DOUCELIN/SIPA

Michel Onfray répond à cette question d'abonné. ©&nbsp;EyePress News/Shutterstock/SIPA

Que pensez-vous des BRICS et de leur impact sur l'Occident?

Michel Onfray répond à cette question d'abonné. © EyePress News/Shutterstock/SIPA

Pourquoi les familles sont-elles si dysfonctionnelles en Occident ?

La Stampa: Le réchauffement climatique est devenu une réalité toujours plus concrète. Avec, par exemple, au dernier désastre du Glacier de la Marmolada, en Italie, qui a couté la vie à 11 personnes. Devons-nous apprendre à avoir une nouvelle relation humaine avec la nature? Si oui, quelles sont les conséquences en cas d'échec?Michel Onfray: Ce qui manque n'est pas un discours sur la nature, c'est même devenu une scie musicale du capitalisme vert mondialiste, c'est un discours sur l'agencement de la nature dans le cosmos, un savoir qui, pour l'heure fait défaut. Cette science issue de l'astrophysique nous permettrait d’inscrire le réchauffement climatique du moment dans la vaste succession des réchauffements et des refroidissements qui constituent l'histoire de notre planète, une histoire inscrite dans sa géologie!&nbsp;Il n'y avait aucun homme sur la terre, donc aucun moteur, aucun facteur de pollution, qu’il y avait déjà des cycles de réchauffements et de refroidissements. Il est écrit dans l'histoire de notre terre qu'elle disparaîtra un jour. Quand elle se pulvérisera à cause du soleil, dans sept milliards et demi&nbsp;d’années, il y aura longtemps que les hommes n'existeront plus!La Stampa: L'ancien président Donald Trump a récemment ironisé sur le réchauffement climatique en affermant que si le niveau des océans va monter: "on va avoir plus de maisons avec une vue sur la mer". Y-a-t-il un désintéressement d'une partie des politiciens face à ce problème?Michel Onfray: Il n'y a que les démocraties des pays décadents qui ont ce souci. Nous aimons nous culpabiliser avec des fautes qui ne sont pas les nôtres: la Chine, l'Inde, l'Afrique, les États-Unis polluent et s'en moquent absolument. Nous sommes vertueux pour racheter les péchés des pays vicieux.&nbsp;Quant à la vertu démocratique occidentale, elle est cynique: les écologistes n'attaquent pas les jets privés, les cargos saturés de...

Michel Onfray vient de donner une interview au journal La Stampa, le principal quotidien de Turin. Nous publions la traduction en français de la version originale parue en italien.

Comment expliquer que la civilisation judéo-chrétienne ait produit autant d'innovations techniques?

Êtes-vous attaché à la manière classique de manger en Occident, qui se perd peu à peu?

Giulio Meotti&nbsp;.&nbsp;Pourquoi les non catholiques devraient-ils s'inquiéter de l'autodestruction du rite catholique?Michel Onfray . Parce que nous sommes le produit de deux civilisations tuilées: la gréco-romaine et le judéo-christianisme et que c’est un combat de civilisation. Je suis un pur produit de cette civilisation qui cristallise et harmonise Saül, Périclès, César et Constantin. Je ne crois ni à Yahvé, ni à Zeus, ni à Jupiter, ni à Jésus-Christ. Mais je vibre à toute cette civilisation qui a généré des génies en philosophie, en art, en architecture, en agronomie, en théologie, en poésie, en littérature, en Histoire, en technique, en médecine, en pharmacie, en astronomie, en astrophysique, en politique - entre autres domaines... C’est cette civilisation qui a inventé le microscope et le télescope, l’asepsie et l’antiseptise, les antibiotiques et l’aspirine, le moteur et la voiture, le train et l’avion, le sous-marin et la fusée, l’électricité et l’électronique, l’ordinateur et la radio, la télévision et le téléphone, d’abord filaire puis portable, les vols spatiaux et la révolution numérique, le génie génétique et la médecine prédictive, les greffes - faut-il continuer? Ces inventions ont contribué au développement des autres civilisations. Qui imaginerait la Chine ou l’Inde sans ces inventions? L’Afrique n’aspire qu’à bénéficier de ces bienfaits. Qui peut bien vouloir la fin de cette civilisation? Avec quelles idées derrière la tête? Pour quels projets?De sorte que le catholicisme, qui a généré deux mille ans de cette civilisation, mérite des égards comme on en a pour un grand ancien auquel on doit tout. La messe voulue par Vatican II hier et le pape François aujourd’hui est une messe allégée, light, c’est un vin sans alcool, un café décaféiné, une cigarette sans nicotine, un lait sans lactose, un steak végane sans viande, c’est une eau déminéralisée - et qui...

Michel Onfray vient d'accorder un entretien au journaliste Giulio Meotti, du quotidien conservateur italien Il Foglio. L'article a paru&nbsp;samedi sous le titre "Habemus Papam Onfray". Voici&nbsp;la version originale, en français, de leur échange.

Michel Onfray vient d'accorder un entretien au journaliste Giulio Meotti, du quotidien conservateur italien Il Foglio. L'article a paru samedi sous le titre "Habemus Papam Onfray". Voici la version originale, en français, de leur échange.

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Prendre le parti de la messe en latin